15/10/2011
38 - Les oreilles de Judas
Je n'étais plus du tout d'humeur "schtroumpfeuse" en me retrouvant au chevet de ce pauvre Georges . Pâle et amaigri mais toujours souriant, il me raconta la sortie en soirée avec son fils et "Dan", dans un restaurant gastronomique au retour duquel il avait été très malade . Friand de champignons et autres régals, peut-être n'avait-il pas résisté à son péché mignon et commis quelques excès de table ? ...
Georges était comme une plante en serre, nécessitant des soins attentifs et un régime particulier, le moindre écart lui était nocif . Le médecin vint régulièrement pendant plusieurs jours et finalement, préféra envoyer son malade en séjour à l'hôpital pour faciliter les examens .
Georges fut hospitalisé environ une semaine durant laquelle j'allais le retrouver les après-midi et passais quelques heures avec lui . Au Solédad, quand le temps restant le permettait, j'essayais de nourrir mon "projet" de créatures picturales ... Tous les matins, notre adorable voisin venait apporter le journal que lui-même avait lu et que Georges dévorait en temps habituel . Mais à l'hôpital, l'appétit de lire lui manquait un peu . Les quelques journaux s'accumulaient, posés à côté du téléphone sur un élément servant à la climatisation et placé dans l'entrée de l'appartement contre le mur .
Un matin, le journal du jour glissa derrière le climatiseur et voulant le saisir, je fus gênée par un corps étranger dissimulé . Je ne distinguais pas "la chose", mais finis par l'extirper . Un long fil la reliait à la prise téléphonique placée sur le mur, au dessus du sol .
Késako ?
Je ne comprenais pas très bien pourquoi cette "chose" était là et, ne la reconnaissant pas, je ne voyais pas à qui elle pouvait appartenir . Inquiète, je finis par appeler le voisin qui me dit après l'avoir examinée : - "Mais, Jyane, c'est une Ecoute !" ?? Après quelques minutes de discussion le vieil homme repartit chez lui, l'air perplexe et dans son bon regard, je perçus comme une lueur de compassion . Après réflexion, je détachai soigneusement "l'oreille indiscrète" et la rangeai en lieu sûr ...
Etait-ce un coup de "Gargamel" ? ?
Eh bien non, cher lecteur . Comme je l'ai dit au début de mon récit, cette histoire n'est ni une fable ni un conte de fées . Mais il est triste de penser qu'un traître se trouve souvent parmi ceux que nous croyons être nos meilleurs amis ... Et qui n'a pas forcément le nez crochu !
Cela ne pouvait pas être Georges . Il était incapable d'une chose pareille . Je me posai mille questions et lorsque je le retrouvai à l'hôpital l'après-midi, j'eus du mal à contenir mon inquiétude et me montrer souriante . Il me dit, avec son sourire habituel : "Tu devrais te hâter de passer le permis de conduire, pour prendre le volant quand je suis malade !" ( Depuis plusieurs mois, je prenais des leçons de conduite ... )
Georges revint au Solédad quelques jours plus tard . J'hésitais à lui parler de "la chose" . Devais-je lui en parler ? Mais sinon, à qui le dire ? Le mieux était d'attendre que sa santé soit meilleure .
Je laissai passer plusieurs jours et tous les soirs, comme si de rien n'était, son fils et "Dan" passaient aussi ...
à suivre ...
12:45 | Lien permanent | Commentaires (0)
12/10/2011
37 - Du côté des Schtroumpfs
Cet été-là, rien ne laissait présager les évènements à venir ...
Georges m'avait suggéré de prendre un peu de vacances pour aller voir ma famille . Ma mère venait bien de temps en temps dans le Sud, sans mon père qui malheureusement était mal en point et Georges se mettait en quatre-quarts, heureux de la recevoir aussi bien que nous l'avions été dans les années passées . Elle terminait son séjour dans mon petit appartement-atelier où, venue nous rejoindre par un bel après-midi, Marie-Jo lui fit connaître la fameuse "tarte Tropézienne" . Puis, le départ approchant, Georges se faisait un plaisir de la reconduire à la Gare Saint-Charles dans sa belle Toyota rouge, vers d'autres destinations familiales et estivales .
Vers l'été, je partis donc dans ma région natale où les joyeux Schtroumpfs étaient venus s'installer, apportant bleu et gaité dans cette verdoyante contrée au dur passé, minée par les guerres et la Sidérurgie . Le "petit peuple" de Peyo n'avait eu que la frontière à traverser pour agrémenter la vie laborieuse des habitants, en une fête perpétuelle procurant emplois, activités et distractions pour les tout petits, les jeunes, les moins jeunes et même les plus âgés .
Je n'avais pas passé trois jours dans ce site enchanteur, qu'un coup de téléphone de Georges me rappela à la réalité, abrégeant mon séjour . Une rechute l'avait cloué au lit, mais son état commençait à s'améliorer . Le surlendemain, après un trajet en train dont la longueur me permit une tout aussi longue lecture, j'étais de retour au Solédad, un peu frustrée tout de même de devoir écourter un voyage si schtroumpfant !
à suivre ...
15:55 | Lien permanent | Commentaires (0)
07/10/2011
Gargamel
Un matin, sur la terrasse du Soledad, j'aperçus une petite bête déplumée . C'était un chat ! Le petit animal ne semblait pas farouche mais vu son pelage peu engageant, j'hésitai à le caresser . Une petite soucoupe de lait le mit en totale confiance et sans demander son reste, la bestiole élut domicile dans l'appartement . Très surpris, Georges accepta cet hôte inattendu et l'invita à notre table . Débordant d'affection, le minou s'invita dans mon lit ! Au bout de quelques semaines de bons soins le chat se rempluma et, la métamorphose achevée, on eut la surprise de découvrir que le "greffier" était en fait un magnifique "Sacré de Birmanie", à collerette !!
Gargamel ( sous la lampe )
- "C'est Gargamel" !! En passant devant notre terrasse, une fillette et sa mère habitant une maison voisine reconnurent leur chat qui prenait le soleil dans une jardinière fleurie et l'emportèrent avec elles, à notre grand désenchantement . Quelques jours plus tard, le chaton était de retour . Mais un triste sort l'attendait ... La pauvre bête, mal en point, avait été blessée par le féroce chien de garde de la maison d'où il venait . Ses maîtres vinrent le rechercher pour l'emmener chez le vétérinaire et lorsqu'on les revit, la fillette nous annonça : "Le petit chat est mort " !
( chanson de Georges " Le Chat " )
Pour ceux qui aiment les chats, voir le site : "Littles Gargamel"
à suivre ...
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