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09/05/2011

24 - Quel Cirque !

       Je fus engagée au CIRQUE D'HIVER ainsi que pour les spectacles sous chapiteau à la Porte de Versailles . Je me souviens d'un éléphanteau chargé des transports venu assister à une représentation et, nous félicitant dans les coulisses, surprise je l'entendis barrir : "Qu'est-ce que vous faites sous ce déguisement ?!" ( Je portais un habit de Clown ! ) J'étais enchantée de travailler avec des artistes si attachants, dans ce monde merveilleux et magique qu'est le Cirque que j'avais déjà eu l'occasion de découvrir en d'autres circonstances . 

     Le Cirque d'Hiver est un endroit merveilleux, féérique . Je retrouvai ma chère Sylmarwen, danseuse-trapéziste, je revis aussi Viviane et ses petits chiens dressés, que j'avais connue aux Folies Bergère . Je rencontrai Isabelle, danseuse-écuyère qui habitait à deux pas de chez moi et devint une très bonne amie . Après les parades, les gracieuses cabrioles du cheval sur la piste, on caracolait autour des artistes : le beau fil-de-fériste, le mystérieux dresseur de tigres, les acrobates et trapézistes pleins de fougue, le magicien illusionniste ...

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                                                                 JL.

     Puis arriva l'extraordinaire "Cirque de Pékin" et ses numéros fantastiques .

     L' "Higelin", étourdissant ! Décoiffant !

     Puis ce fut un enchantement avec le spectacle "Emilie Jolie" .

Et puis et puis ...

  "Jolie Coquine" CARAVAN *PALACE*  (Clip)

à suivre ...

03/05/2011

23 - Retour dans nos pénates

     Puis, ce fut le retour à Paris . Je fus heureuse de retrouver mon "chez moi" et Georges, sa vieille maman, encore toute bouleversée par ces évènements, mais rassurée de voir son fils en meilleure santé . Je fis plus ample connaissance avec elle et fus touchée par la personnalité émouvante de cette vieille femme . Assez méfiante à mon égard au début de notre rencontre, ses sentiments se transformèrent en une tendre complicité .

    Georges se mit à la recherche d'un nouvel appartement, pour nous deux, où il pourrait rassembler les objets éparpillés à la suite de ses désunions ... Je cherchais aussi de mon côté, très occupée à reprendre des contacts professionnels et mes activités dans la mode . Cette année avait été dure financièrement et mon propriétaire fut bienheureux que je lui règle les quelques mois de loyer en retard . Je continuais à reconstituer la carrière de Georges, pour sa retraite "anticipée" qu'il finit par obtenir vers la fin de l'année 1980 . A partir de ce moment-là, sa vie fut soulagée des soucis d'argent qu'il avait connus depuis sa maladie et il retrouva sa joie de vivre coutumière .

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    Finalement, il trouva un appartement à louer tout près de celui de sa mère dans le quinzième et tout heureux, il commença l'installation de notre "Home" . Mais il se produisit un évènement imprévisible qui bouleversa nos projets : la vieille dame, angoissée à l'idée que son fils bienaimé puisse encore l'abandonner à la fin de sa vie, fut prise d'une frénésie déménageuse . Elle se mit à transporter dans notre future habitation et par ses propres moyens, au grand désespoir de Georges, le contenu de son minuscule appartement ! Résigné, mais ne voulant pas faire de peine à sa vieille maman qu'il adorait et qui l'adorait, il fut bien obligé d'accepter la situation . Moi aussi d'ailleurs et notre vie reprit presque comme avant . Il se partageait entre sa mère et moi et, lorsqu'il faisait le trajet à pieds, "C'est bon pour la santé", disait-il . Pour faire plus ample connaissance avec l'étonnante nonagénaire , j'étais parfois invitée à un petit repas que Georges prenait grand plaisir à réaliser . La cuisine danoise, sucrée salée, était particulièrement appréciée, traditionnellement accompagnée d'un minuscule verre d'"Aquavit" . Mais attention au régime ! La fille de Georges, avec qui j'avais noué de bonnes relations durant ces années, nous invitait aussi à partager de conviviales tranches de vie .

     Ponctuellement, j'accompagnais Georges à l'hôpital pour des examens et contrôles plus appronfondis qui nous laissaient optimistes . Le hasard faisant bien les choses, son bon cardiologue habitait la même rue du 15° et des visites régulières à son cabinet permettaient de réguler le métabolisme en modifiant la posologie .

     Au printemps 81, Georges fit un voyage à Copenhague au Danemark où il fut décoré de "l'Ordre royal de Dannebrog" par la Reine Margrethe et, très fier en cette circonstance, participa à une émission de Radio-TV. 

     Je n'ai pas vu la "Petite Sirène" sur son Rocher, Georges ne m'a pas emmenée dans son pays natal .  D'ailleurs, il n'y restait jamais très longtemps, je crois qu'il préférait le chaud soleil de la Méditerrannée ! Mais à son retour, il me décora d'un "Colibri", que je garde précieusement, de peur qu'il ne s'envole !

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"Le p'tit oiseau de toutes les couleurs"

Chanson de Gilbert Bécaud

    J'avais repris des répétitions dans le spectacle grâce à une amie danseuse . Entre-temps et après bien des démarches, l'assurance clôtura mon dossier "accident" en me dédommageant d'une petite indemnité .

à suivre ...

 

 

04/04/2011

22 - La bébête qui monte !

 

     Georges commençait à reprendre du poil de la bête . On ne sait pas de quelle bête il s'agissait, en tout cas, ses cheveux se mirent à repousser et au bout de quelque temps, on fut rassuré de revoir sa luxuriante toison d'argent .

     Il avait retrouvé une certaine joie de vivre, jouait de la guitare, fredonnait quelques chansons . Et tous les soirs, autour d'un apéro symbolique où la limonade avait remplacé le Pastis, l'ambiance était à la rigolade lors de la visite quotidienne de son fils et de "Dan" qui avaient toujours des histoires croustillantes à nous raconter . Néanmoins, je flairais comme une odeur de "panier de crabes" ...  

     La magnifique Cité Phocéenne nous offrit des balades vivifiantes à la découverte des majestueuses calanques, de la Corniche et de quartiers inattendus ou insolites comme "Le Panier", embaumés du chaud parfum de la Méditerrannée et des magnolias .

     Quelques mois s'écoulèrent ainsi, Georges retrouva presque sa "forme" habituelle . J'étais près de lui et veillais à ce qu'il prit bien ses médicaments et suivit son régime "sans sel", mais il avait quelques scrupules à me transformer en "infirmière" . Je savais que c'était provisoire et que la vie normale reprendrait bientôt, avec de la patience . J'avais commencé à reconstituer sa carrière pour le dossier "retraite", ce qui n'était pas une mince affaire . Georges avait acheté une nouvelle "Toyota", toute rouge, comme la passion qui l'animait . Cela nous permit de rendre visite à des amis dans les alentours et même de nous rendre à un spectacle à Tamaris-sur-Mer, en Avril, où le chanteur se prouva qu'il n'avait rien perdu de son talent ! On y rencontra un ami et grand admirateur, le MIME Claude Marty et sa dynamique partenaire, professeur de danse à Toulon .

 

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 "Les années passent, l'amitié reste... Claude Marty"  et Georges

( Avril 1980 )

à suivre ...