04/11/2011
40 - Des plans sur la comète ...
La vie se poursuivait "clopin-clopant", au Solédad l'ambiance devint moins gaie . Les soirs, à l'heure de "l'apéro" qui se faisait plus rare, je préférais lire à l'écart sur la terrasse, ou cultiver mon jardin secret, plutôt que me mêler à ceux en qui je n'avais plus confiance . Celà attristait Georges, mais vraiment, il m'était impossible de faire autrement .
Les après-midis, on allait en Toyota faire des courses à "Bonneveine", ou à pieds à "Mazargues" et parfois, un admirateur nostalgique demandait un autographe que Georges s'empressait de signer . Nous avions reçu une invitation du "Clos Mayol" à Toulon, mais la santé de Georges était trop incertaine pour s'y rendre . Dommage . On verrait plus tard . Nos adorables voisins redoublaient d'attentions et la paisible atmosphère environnante s'évertuait à panser nos âmes blessées .
Ces derniers temps, la gentille dame marseillaise nous avait quittés à regret et une autre personne venait faire briller les grandes baies vitrées et étinceler une myriade de bibelots aussi argentés que les cheveux de Georges . Elle repassait également, ce qui me permettait durant cette journée de passer chez moi, de façon à ne pas laisser trop longtemps seul un Georges aussi soigné que son intérieur et qui se surpassait en mots croisés .
J'avais peu de temps à consacrer à mon "projet" lorsque je retournais à "l'atelier" où mes créations sommeillaient, tout comme "Les petits santons" ... Il y avait les cours de conduite et puis d'autres soucis venaient me contrarier, car j'arrivais en fin de droits aux ASSEDIC et devais envisager la reprise de mon travail . Mais vu la santé vascillante de Georges, je ne le tourmentais pas avec ces problèmes et me retrouvai seule face à un dilemme ...
A plusieurs reprises, Georges avait manifesté le souhait d'unir nos vies . Il envisageait "d'acheter" un appartement où nous habiterions tous les deux, ce qui me contraindrait d'abandonner mon petit "chez moi" près de Toulon . Mais ces "plans" demandaient à réfléchir . Et j'avais mon "projet" en tête ... Georges m'y encourageait vivement et me disait :
- "Est-ce que cela ferait ton bonheur que je t'épouse ?" Et comme je lui répondais à chaque fois : - "Bof ... Non ... ", il me disait alors : - "Ah ... De toutes façons, cela t'évitera bien des ennuis après ma mort" ... ??
Le "Fil" arrivait à son bout ... Parfois, au cours d'une promenade, je surprenais dans le regard livide de Georges une sorte de lassitude, une grande fatigue soudaine l'envahissait . Il puisait tout au fond de lui les infimes réserves ...
"CLOPIN CLOPANT" chanson de Pierre Dudan
à suivre ...
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01/11/2011
SOUVENIR
Photo JL.
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19/10/2011
39 - "Le pot aux roses"
Le jour propice, je confiai à Georges "l'objet" de mes tourments .
Quand le "pot aux roses" fut découvert, les coupables présumés comparurent le soir-même devant la "Justice paternelle" et déclarèrent pour leur défense que c'était "pour rigoler" !
Cette affaire ne fit rire ni Georges ni moi . On ne sut jamais quelles étaient les véritables intentions des deux larrons . Intentions pas très louables vraisemblablement ... Qu'avaient donc de si drôle les éventuelles conversations téléphoniques de la compagne d'un homme à la santé plutôt attristante ? !
Georges fut profondément peiné par ce méfait . Malgré tout, il m'implora de rendre "la chose" que j'avais confisquée à celui à qui elle appartenait, car me dit-il, "celà lui est utile pour son travail" . Je rendis donc le "dictaphone" en conservant toutefois la "partie amovible" que j'avais extraite et où l'on pouvait entendre, non pas "Le son du cor, le soir, au fond des bois", mais un petit morceau de ... la voix de "Dan" ! Signature parlante de l'instigatrice ...
La fille de Georges fut mise au courant de cet incident par son père et lui répondit par une lettre qu'il me montra, navré . Sa fille, avec qui je m'entendais si bien pourtant, critiquait le fait que je fasse tant d'histoires à propos de cette "Ecoute" !
Je n'allais pas leur sauter au cou tout de même !
Georges se trouva très chagriné de cette situation et me dit : "C'est bien ennuyeux que tu sois fâchée avec mes enfants, maintenant !" ...
"Il est bien regrettable que des personnes ne s'entendent plus, à cause d'une mauvaise Ecoute"
à suivre ...
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