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21/06/2011

27 - On met les voiles

     Nous voici en 1986 . Après la mort de sa mère, Georges avait fini par quitter définitivement Paris pour s'installer dans un quartier résidentiel de Marseille, pas très loin de la géniale "Maison du fada". Au téléphone, il me vantait les privilèges du Midi, me parlait de l'ami "Riri" qui n'était pas un clown, oh non, mais avec qui je pourrais peut-être travailler si je descendais moi-aussi . Après une période de flottement, je pris la décision de quitter Paris "provisoirement" me disais-je, pour aller rejoindre Georges . Je préparais mes cartons non sans un pincement au coeur et mon bon propriétaire en profita pour effectuer des travaux de rénovation en ces lieux quelque peu vétustes, même pour un cheval ...

 "Oh No" chanson d'Andrew Bird  

     Lorsque je retrouvai Georges à Marseille, son moral était un peu meilleur et un curieux chien blanc et rose lui tenait compagnie . Sa nouvelle demeure au voisinage sympathique, entourée d'un grand parc verdoyant et fleuri, semblait propice à une retraite sereine au calme et au grand air . Je passai une ou deux semaines avec lui et, après avoir réfléchi à la proposition de l'ami, je préférai ne pas risquer de danser sur une corde raide . La restauration, sauf de tableaux, "c'était pas mon truc" .

      Je partis quelque temps retrouver notre bande de copains   "du temps où Georges chantait", dans cette belle région du Var près de Toulon, qui m'accueillirent avec tant de gentillesse et de sollicitude que je n'eus plus envie de repartir ! Je trouvai rapidement un poste à pourvoir tout à fait dans mes cordes cette fois-ci, dans le nautisme . J'allais vendre des moteurs de bateaux et des pièces détachées et, avant de commencer, afin de m'imprégner du nouveau jargon spécifique à cette profession : Shipchandler, accastillage, bitte d'amarrage ?! Noeuds marins, foc arrière, quille, coque, inboard, Evinrude, etc ... il me fallut faire un petit stage théorique au chantier naval . C'était absolument passionnant ! La clientèle très agréable, dans une nouvelle boutique en bord de mer sur le Port, entourée de voiliers, catamarans et barques de pêche, un vrai paradis ! Un patron super sympa, très compétent, estimé et apprécié dans le monde maritime . J'avais la responsabilité du magasin, j'y étais toute la journée jusque sept heures, entourée des charmants commerçants voisins toujours prêts à me donner quelques bons conseils . Ma nouvelle activité me plaisait énormément et je me fis plein de nouveaux copains, Pierre, Paul, Jacques, Jean et des copines, Caty et Mayté avec qui la vie n'était pas triste du tout .

     Je fus hébergée par des amis très hospitaliers, puis je trouvai un charmant petit appartement à louer, où je fis venir mes affaires de Paris . Lorsque j'avais du temps libre, je m'adonnais à des travaux de peinture de fond en comble : Je "refis les plafonds, les murs et même les guéridons" et posai de nouveaux papiers-peints . Sur le sol, de très belles tomettes d'ocre rouge étaient déjà posées . Je rénovai les boiseries et le fer forgé de l'escalier ainsi que le crêpi, perchée sur une haute échelle, dans de périlleuses acrobaties . Mes pieds et mes mains avaient retrouvé toute leur agilité, dans l'argile .

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Mon nouveau "Chez moi"

     Les samedis soir, je prenais le train qui longeait la Côte, pour aller retrouver Georges à Marseille jusqu'au lundi .

à suivre ...

Un petit verre

 

de terre ?  

 Verres de Lumière : "Les Arts du Cirque"

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                                                  Clown musical            jl

   

       Prochainement, vous pourrez consulter un catalogue des différentes figures de la collection .

jyane.lemper@numéricable.fr

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   "GoldenEye"  Tina Turner

 

Et les Verres Luisants ? !

 

 

20/05/2011

25 - Hallux Valgus et autres gugusses !

      D'année en année, après la saison d'hiver, des spectacles féériques succédaient au Cirque prestigieux . J'avais cessé de courir le cachet, ayant eu la chance d'être réengagée au Cirque d'Hiver, mais du côté administratif cette fois-ci . Je retrouvais ma première fonction en secrétariat et comptabilité . C'était beaucoup moins amusant ! Encadrée par deux robustes piliers du Cirque, je travaillais en parfaite harmonie avec Nicole et Rosette, dans cet univers hétéroclite où sincérité et gentillesse étaient toujours présentes . Dans le rutilant couloir circulaire, les bureaux, d'où émanait une étonnante rigueur, pareille à celle de la piste qui consiste à parfaire les numéros . Une organisation sans faille, menée "à la baguette", régissait les journées qui s'écoulaient allégrement jusqu'à l'heure de la sortie .

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                 JL                                                      

     Alors, en traversant le boulevard presque face au Cirque, un magasin de matériel des Beaux-Arts me tendait les bras et j'adorais aller y glâner quelque matériau pour mon "dada" favori . Sur le chemin du retour, à cheval entre Bastille à gauche et République à droite, le paisible quartier des "Filles du Calvaire" invitait à la balade .

clip  "A dada"  par  BOURVIL

     Et puis un jour, mes pieds me jouèrent un mauvais tour ... Aïe ! Ils se mirent à me faire mal . Très mal . A force de courir dans tous les sens, peut-être avais-je fait quelque faux pas ?... Les métatarsiens devinrent si insuportables, qu'il n'y eut qu'une solution, l'opération . J'attendis donc la fin de mon CDD. L'excellent rhumatologue qui me soignait, m'opéra à la Clinique Rémusat, avec sa grande bienveillance . Je ne le remercierai jamais assez car, grâce à lui, je n'eus plus aucune douleur pendant plus de vingt ans !

     Je me remettais de ces vicissitudes, quand ce fut au tour de mes mains, droite surtout, d'être la proie de ces maux . Ils arrivaient la nuit, sournoisement, embusqués entre les Radius - Cubitus, se dirigeant vers le Médius et me réveillant sans vergogne . Syndrôme du Canal Carpien parait-il . Mais ... que venaient donc faire toutes ces carpes dans mon canal ?!! Je n'allais pas à la pêche pourtant ! Pas encore ...

( Dessin de Georges : "Drôle de Sirène" - Hiiiii ! )

     Cela dura un certain temps, je fus soignée, puis les douleurs disparurent comme elles étaient venues ... Pour mieux revenir deux decennies plus tard !

à suivre ...

  "Mal ô mains" chanson de SANSEVERINO  ( version Bushroot ) 

( Georges aurait aimé ! cet hommage à Django Reinhardt )