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23/03/2011

21 - Du poil de la bête

    Georges passa encore quelques semaines à l'hôpital, puis il fut décidé qu'il partirait en convalescence dans une clinique à Marseille . Là-bas, son fils aîné prendrait le relai pour s'occuper de lui . Ainsi fut fait . 

     Georges m'écrivait de la clinique où il s'ennuyait beaucoup . Un brave homme, à peu près du même âge que lui et opéré aussi, partageait la même chambre . Les semaines passèrent, graduées par un lent rétablissement . 

     Puis, il fut installé dans un petit studio, en haut d'une tour où vivait son fils . Il continuait à m'écrire des lettres où il se plaignait d'une grande solitude . Il m'annonçait la venue de sa mère pour une ou deux semaines, la visite de sa fille quelques jours et celle d'un ami du Danemark . Il me parlait de "Dan" qui lavait son linge et d'une infirmière qui venait tous les jours pour les soins .

entrer des mots clefs

"DAN" par Georges

(J'ai une dent contre "DAN" mais pour comprendre, vous devez attendre la fin de la farce ... )

        Trois mois passèrent ainsi, durant lesquels je m'activais de mon côté, étant restée à Paris . Je courais à droite et à gauche, j'avais des ailes aux pieds ! Là-bas, le pauvre Georges battait de l'aile et m'envoyait ses papiers de sécurité sociale; je m'étais chargée de remettre son dossier à jour, la cigale ayant omis de faire le nécessaire depuis maintes années . Il fut soulagé lorsque je lui annonçai le virement d'un rappel de ses indemnités journalières de maladie . 

     Il y avait également les affaires en cours . Pour celle concernant l'accident de voiture, Georges était furieux car l'assurance avait conclu à une responsabilité partagée avec la partie adverse et les remboursements tardaient . En ce qui me concernait, il me fallait réunir de nombreuses pièces relatives à mes dommages corporels dans l'accident . En attendant, mon dentiste à Paris remplaça la dent provisoire par une définitive, moins fluorescente . J'aurais souhaité une blanche porcelaine de Chine, mais ce ne fut pas possible .

    Pour l'autre concernant le "journal à sensations et l'ex", mes démarches portèrent leurs fruits . Au bout d'un certain temps, l'avocat qui s'était occupé de l'affaire m'appela pour me remettre un chèque d'une coquette somme, que je m'empressai de déposer sur le compte de Georges . Je lui écrivis pour lui annoncer la nouvelle qui le remplit de joie : Nous avions eu gain de cause !

     Je repris quelques activités comme mannequin dans la mode, le "Salon du Prêt à Porter" se préparait . Cette année, Les femmes allaient montrer leurs genoux ! J'avais gardé de bonnes relations dans ce domaine ainsi qu'avec mes amies des Folies Bergère . Julie n'y travaillait plus, après des problèmes de santé elle s'était recyclée dans un Conservatoire où elle donnait des cours de piano . Quant à Hélène, une promotion l'avait propulsée dans un célèbre "Saloon" des Champs Elysées où l'on admire non pas les vêtements, mais celles qui n'en portent pas !

     J'avais eu des nouvelles de "Niels", notre ami journaliste au Danemark qui s'inquiétait de la santé du chanteur, ayant entendu quelques rumeurs ...  Une volumineuse correspondance s'échangea avec Georges durant cette période et je lui transmettais les encouragements de tous nos amis . J'essayais de lui "remonter le moral" le sentant très abattu, "Je perd mes cheveux par poignées", m'écrivait-il . Je confectionnais des B.D. humoristiques que je lui envoyais et qui l'amusaient beaucoup .

     Georges m'avait demandé de trouver un autre appartement pour son retour à Paris, quand il se porterait mieux . C'est vrai que chez moi c'était "un peu petit", mais je m'y plaisais bien . Je prospectais donc pour trouver ce qu'il demandait, mais mollement . 

    Puis, Décembre arriva et je finis par aller le retrouver dans sa "tour d'ivoire" à Marseille . L'épique année 79 s'acheva .

à suivre ...

 

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