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19/10/2011

39 - "Le pot aux roses"

    Le jour propice, je confiai à Georges "l'objet" de mes tourments .

    Quand le "pot aux roses" fut découvert, les coupables présumés comparurent le soir-même devant la "Justice paternelle" et déclarèrent pour leur défense que c'était "pour rigoler" ! 

    Cette affaire ne fit rire ni Georges ni moi . On ne sut jamais quelles étaient les véritables intentions des deux larrons . Intentions pas très louables vraisemblablement ... Qu'avaient donc de si drôle les éventuelles conversations téléphoniques de la compagne d'un homme à la santé plutôt attristante ? !

      Georges fut profondément peiné par ce méfait . Malgré tout, il m'implora de rendre "la chose" que j'avais confisquée à celui à qui elle appartenait, car me dit-il, "celà lui est utile pour son travail" . Je rendis donc le "dictaphone" en conservant toutefois la "partie amovible" que j'avais extraite et où l'on pouvait entendre, non pas "Le son du cor, le soir, au fond des bois", mais un petit morceau de ... la voix de "Dan" ! Signature parlante de l'instigatrice ...

        La fille de Georges fut mise au courant de cet incident par son père et lui répondit par une lettre qu'il me montra, navré . Sa fille, avec qui je m'entendais si bien pourtant, critiquait le fait que je fasse tant d'histoires à propos de cette "Ecoute" !

     Je n'allais pas leur sauter au cou tout de même !

      Georges se trouva très chagriné de cette situation et me dit : "C'est bien ennuyeux que tu sois fâchée avec mes enfants, maintenant !" ...

"Il est bien regrettable que des personnes ne s'entendent plus, à cause d'une mauvaise Ecoute"

 

à suivre ...

 

 

 

15/10/2011

38 - Les oreilles de Judas

     Je n'étais plus du tout d'humeur "schtroumpfeuse" en me retrouvant au chevet de ce pauvre Georges . Pâle et amaigri mais toujours souriant, il me raconta la sortie en soirée avec son fils et "Dan", dans un restaurant gastronomique au retour duquel il avait été très malade . Friand de champignons et autres régals, peut-être n'avait-il pas résisté à son péché mignon et commis quelques excès de table ? ... 

     Georges était comme une plante en serre, nécessitant des soins attentifs et un régime particulier, le moindre écart lui était nocif . Le médecin vint régulièrement pendant plusieurs jours et finalement, préféra envoyer son malade en séjour à l'hôpital pour faciliter les examens .

    Georges fut hospitalisé environ une semaine durant laquelle j'allais le retrouver les après-midi et passais quelques heures avec lui . Au Solédad, quand le temps restant le permettait, j'essayais de nourrir mon "projet" de créatures picturales ... Tous les matins, notre adorable voisin venait apporter le journal que lui-même avait lu et que Georges dévorait en temps habituel . Mais à l'hôpital, l'appétit de lire lui manquait un peu . Les quelques journaux s'accumulaient, posés à côté du téléphone sur un élément servant à la climatisation et placé dans l'entrée de l'appartement contre le mur .

     Un matin, le journal du jour glissa derrière le climatiseur et voulant le saisir, je fus gênée par un corps étranger dissimulé . Je ne distinguais pas "la chose", mais finis par l'extirper . Un long fil la reliait à la prise téléphonique placée sur le mur, au dessus du sol .

Késako ?

     Je ne comprenais pas très bien pourquoi cette "chose" était là et, ne la reconnaissant pas, je ne voyais pas à qui elle pouvait appartenir . Inquiète, je finis par appeler le voisin qui me dit après l'avoir examinée : - "Mais, Jyane, c'est une Ecoute !" ?? Après quelques minutes de discussion le vieil homme repartit chez lui, l'air perplexe et dans son bon regard, je perçus comme une lueur de compassion . Après réflexion, je détachai soigneusement "l'oreille indiscrète" et la rangeai en lieu sûr ...

     Etait-ce un coup de "Gargamel"  ? ?

     Eh bien non, cher lecteur . Comme je l'ai dit au début de mon récit, cette histoire n'est ni une fable  ni un conte de fées . Mais il est triste de penser qu'un traître se trouve souvent parmi ceux que nous croyons être nos meilleurs amis ... Et qui n'a pas forcément le nez crochu !

     Cela ne pouvait pas être Georges . Il était incapable d'une chose pareille . Je me posai mille questions et lorsque je le retrouvai à l'hôpital l'après-midi, j'eus du mal à contenir mon inquiétude et me montrer souriante . Il me dit, avec son sourire habituel : "Tu devrais te hâter de passer le permis de conduire, pour prendre le volant quand je suis malade !" ( Depuis plusieurs mois, je prenais des leçons de conduite ... )

     Georges revint au Solédad quelques jours plus tard . J'hésitais à lui parler de "la chose" . Devais-je lui en parler ? Mais sinon, à qui le dire ? Le mieux était d'attendre que sa santé soit meilleure .

    Je laissai passer plusieurs jours et tous les soirs, comme si de rien n'était, son fils et "Dan" passaient aussi ...

à suivre ...

    

12/10/2011

37 - Du côté des Schtroumpfs

     Cet été-là, rien ne laissait présager les évènements à venir ...

     Georges m'avait suggéré de prendre un peu de vacances pour aller voir ma famille . Ma mère venait bien de temps en temps dans le Sud, sans mon père qui malheureusement était mal en point et Georges se mettait en quatre-quarts, heureux de la recevoir aussi bien que nous l'avions été dans les années passées . Elle terminait son séjour dans mon petit appartement-atelier où, venue nous rejoindre par un bel après-midi, Marie-Jo lui fit connaître la fameuse "tarte Tropézienne" . Puis, le départ approchant, Georges se faisait un plaisir de la reconduire à la Gare Saint-Charles dans sa belle Toyota rouge, vers d'autres destinations familiales et estivales .

     Vers l'été, je partis donc dans ma région natale où les joyeux Schtroumpfs étaient venus s'installer, apportant bleu et gaité dans cette verdoyante contrée au dur passé, minée par les guerres et la Sidérurgie . Le "petit peuple" de Peyo n'avait eu que la frontière à traverser pour agrémenter la vie laborieuse des habitants, en une fête perpétuelle procurant emplois, activités et distractions pour les tout petits, les jeunes, les moins jeunes et même les plus âgés .

     Je n'avais pas passé trois jours dans ce site enchanteur, qu'un coup de téléphone de Georges me rappela à la réalité, abrégeant mon séjour . Une rechute l'avait cloué au lit, mais son état commençait à s'améliorer . Le surlendemain, après un trajet en train dont la longueur me permit une tout aussi longue lecture, j'étais de retour au Solédad, un peu frustrée tout de même de devoir écourter un voyage si schtroumpfant !

à suivre ...