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21/06/2011

29 - Le Soledad

 

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Georges ( à droite ) et moi ( à gauche )

avec nos chers et fidèles amis

Le chanteur Pierre Provence et sa femme (au centre)

au "Soledad" à Marseille

 

     Dans sa nouvelle Résidence, "la solitude" n'était pas trop pesante et Georges semblait avoir retrouvé un peu de goût à la vie . Quand on n'est pas mort soi-même, il faut bien continuer à vivre ... A défaut d'une "chaleureuse famille", de charmants voisins l'entouraient et très vite, des liens s'étaient noués avec certains d'entre eux . Il s'était recréé un espace conforme à son bon goût et, en homme raffiné, soignait les détails, réinstallant les choses harmonieusement, comme à Paris mais dans un cadre plus moderne . L'attachement au confort de la maison si particulier dans les pays nordiques, avait remplacé sa désinvolture habituelle, ce qui ne manquait pas de m'étonner . La vie d'artiste était bel et bien derrière !

     Une vie presque "normale" occupait les journées de Georges . Toujours très dynamique dans sa belle Toyota rouge, il s'empressait de faire des courses au supermarché "Bonneveine", incognito . Il adorait cuisiner et était devenu un parfait homme ... d'intérieur ! Lequel d'ailleurs était particulièrement soigné, une personne venant régulièrement pour les tâches ménagères qui le rendaient vite débordé .

     Les visites quotidiennes de son fils et "Dan" - elle avait pris du galon semblait-il - contribuaient à améliorer son moral qui n'était pas au beau fixe . Malgré tout, sa santé déclinait et demandait de la vigilance, de nouveaux troubles se profilaient à l'horizon ...

    Heureusement, la venue de chers amis comme Pierre Provence et sa femme Jeanine, accompagnés de leurs adorables parents, rapportait l'atmosphère conviviale des années passées et réchauffait les coeurs .

   à suivre ...

 

"Quand sonne l'heure"

         Mon récit tire à sa fin . J'espère que vous avez reconnu le chanteur dont il est question, avec qui j'ai vécu treize ans mêlés d'un intense bonheur, de quelques ondées et d'un certain vague à l'âme . Nous arrivons à la phase la plus délicate, celle que je redoutais, les toutes dernières années que j'ai passées auprès de lui, à Marseille . Il y aura des moments tristes, très tristes . Mais il est grand temps de "remettre les pendules à l'heure" ...

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Photo JL.

à suivre ...

26 - En parallèle

     Pendant ce temps ... Georges avait retrouvé un certain tonus et s'occupait de mère qui elle, déclinait tout doucement . Il arborait un magnifique teint hâlé laissant penser qu'il revenait d'un endroit ensoleillé qui était, en fait, un placard où il avait installé une lampe à bronzer ! Je le retrouvais parfois chez moi lorsque je rentrais de mon travail, assis dans un vieux fauteuil faisant des mots croisés, il "m'attendait devant un Dubonnet" ! Ou alors, il venait me chercher à la sortie du Cirque et faisait connaissance avec les nouveaux copains qui m'entouraient, dans cet univers auquel je m'étais parfaitement adaptée mais où il m'avait fallu montrer "patte blanche" . C'était un monde différent de celui qu'il avait l'habitude de côtoyer et, comme moi, Georges appréciait l'authenticité des êtres et avait pris du recul par rapport à certains "faux culs" comme il disait et qui l'avaient déçu dans le passé .

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  Georges, chez moi, devant un Dubonnet ! 

     Lors de nos sorties, plus rares qu'auparavant et qui avaient lieu davantage dans une tranquille intimité, nous retrouvions le cercle des amis habituel : Bertie et Madeleine, l'élue de son coeur ! Claude et Eve ainsi que leurs enfants, Pierre-Jean et Martine, Christian et son ange, Gabrielle . Parfois, nous étions conviés à un spectacle où l'un d'eux se produisait, au Caveau de la République, au Théâtre des Deux-Ânes . Avec d'autres, c'étaient des retrouvaillles que Georges savourait : le pianiste Michel Emeric accompagné de Rose-Marie, sa femme-chanteuse et leurs filles furent de ceux-là . Cela occasionna une sortie au Palais des Congrès, pour applaudir Michel qui animait musicalement la salle .

   On retrouvait aussi des amis au "Don Camilo". J'eus l'opportunité d'y travailler comme secrétaire, après mes ennuis de santé . Georges avait été très attentionné pendant ma convalescence où j'avais dû marcher avec une béquille . J'étais heureuse de revoir Anna-Maria, une copine des Folies Bergère nouvellement mariée et maman et qui avait laissé le spectacle et la couture pour entamer une carrière d'artiste-peintre très "sentimentale". Je revoyais aussi ma chère et fidèle Madeleine, responsable d'une boutique de haute-couture où j'avais travaillé dans le passé et où les "Capra Hircus" de Mongolie étaient très prisées, non pour défiler mêêê ... pour leurs poils !

    Vers la fin de l'année, Georges fit un autre voyage au Danemark avec sa mère cette fois-çi . Malheureusement, ce fut le dernier Noël qu'il passèrent ensemble . Elle n'en revint jamais, c'est dans son beau pays natal que sa vieille "Mor" avait choisi de finir ses jours .

    Ce fut une terrible épreuve pour Georges, que rien ni personne ne pouvait consoler . Une période très pénible pour nous deux commença . Il ne supportait plus de rester dans l'appartement où sa mère avait vécu . A nouveau, il fut question de chercher une nouvelle demeure .

 ( Superbe photo d'une très vieille et belle Maman danoise )

à suivre ...