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20/05/2011

25 - Hallux Valgus et autres gugusses !

      D'année en année, après la saison d'hiver, des spectacles féériques succédaient au Cirque prestigieux . J'avais cessé de courir le cachet, ayant eu la chance d'être réengagée au Cirque d'Hiver, mais du côté administratif cette fois-ci . Je retrouvais ma première fonction en secrétariat et comptabilité . C'était beaucoup moins amusant ! Encadrée par deux robustes piliers du Cirque, je travaillais en parfaite harmonie avec Nicole et Rosette, dans cet univers hétéroclite où sincérité et gentillesse étaient toujours présentes . Dans le rutilant couloir circulaire, les bureaux, d'où émanait une étonnante rigueur, pareille à celle de la piste qui consiste à parfaire les numéros . Une organisation sans faille, menée "à la baguette", régissait les journées qui s'écoulaient allégrement jusqu'à l'heure de la sortie .

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                 JL                                                      

     Alors, en traversant le boulevard presque face au Cirque, un magasin de matériel des Beaux-Arts me tendait les bras et j'adorais aller y glâner quelque matériau pour mon "dada" favori . Sur le chemin du retour, à cheval entre Bastille à gauche et République à droite, le paisible quartier des "Filles du Calvaire" invitait à la balade .

clip  "A dada"  par  BOURVIL

     Et puis un jour, mes pieds me jouèrent un mauvais tour ... Aïe ! Ils se mirent à me faire mal . Très mal . A force de courir dans tous les sens, peut-être avais-je fait quelque faux pas ?... Les métatarsiens devinrent si insuportables, qu'il n'y eut qu'une solution, l'opération . J'attendis donc la fin de mon CDD. L'excellent rhumatologue qui me soignait, m'opéra à la Clinique Rémusat, avec sa grande bienveillance . Je ne le remercierai jamais assez car, grâce à lui, je n'eus plus aucune douleur pendant plus de vingt ans !

     Je me remettais de ces vicissitudes, quand ce fut au tour de mes mains, droite surtout, d'être la proie de ces maux . Ils arrivaient la nuit, sournoisement, embusqués entre les Radius - Cubitus, se dirigeant vers le Médius et me réveillant sans vergogne . Syndrôme du Canal Carpien parait-il . Mais ... que venaient donc faire toutes ces carpes dans mon canal ?!! Je n'allais pas à la pêche pourtant ! Pas encore ...

( Dessin de Georges : "Drôle de Sirène" - Hiiiii ! )

     Cela dura un certain temps, je fus soignée, puis les douleurs disparurent comme elles étaient venues ... Pour mieux revenir deux decennies plus tard !

à suivre ...

  "Mal ô mains" chanson de SANSEVERINO  ( version Bushroot ) 

( Georges aurait aimé ! cet hommage à Django Reinhardt )

 

 

09/05/2011

24 - Quel Cirque !

       Je fus engagée au CIRQUE D'HIVER ainsi que pour les spectacles sous chapiteau à la Porte de Versailles . Je me souviens d'un éléphanteau chargé des transports venu assister à une représentation et, nous félicitant dans les coulisses, surprise je l'entendis barrir : "Qu'est-ce que vous faites sous ce déguisement ?!" ( Je portais un habit de Clown ! ) J'étais enchantée de travailler avec des artistes si attachants, dans ce monde merveilleux et magique qu'est le Cirque que j'avais déjà eu l'occasion de découvrir en d'autres circonstances . 

     Le Cirque d'Hiver est un endroit merveilleux, féérique . Je retrouvai ma chère Sylmarwen, danseuse-trapéziste, je revis aussi Viviane et ses petits chiens dressés, que j'avais connue aux Folies Bergère . Je rencontrai Isabelle, danseuse-écuyère qui habitait à deux pas de chez moi et devint une très bonne amie . Après les parades, les gracieuses cabrioles du cheval sur la piste, on caracolait autour des artistes : le beau fil-de-fériste, le mystérieux dresseur de tigres, les acrobates et trapézistes pleins de fougue, le magicien illusionniste ...

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                                                                 JL.

     Puis arriva l'extraordinaire "Cirque de Pékin" et ses numéros fantastiques .

     L' "Higelin", étourdissant ! Décoiffant !

     Puis ce fut un enchantement avec le spectacle "Emilie Jolie" .

Et puis et puis ...

  "Jolie Coquine" CARAVAN *PALACE*  (Clip)

à suivre ...

03/05/2011

23 - Retour dans nos pénates

     Puis, ce fut le retour à Paris . Je fus heureuse de retrouver mon "chez moi" et Georges, sa vieille maman, encore toute bouleversée par ces évènements, mais rassurée de voir son fils en meilleure santé . Je fis plus ample connaissance avec elle et fus touchée par la personnalité émouvante de cette vieille femme . Assez méfiante à mon égard au début de notre rencontre, ses sentiments se transformèrent en une tendre complicité .

    Georges se mit à la recherche d'un nouvel appartement, pour nous deux, où il pourrait rassembler les objets éparpillés à la suite de ses désunions ... Je cherchais aussi de mon côté, très occupée à reprendre des contacts professionnels et mes activités dans la mode . Cette année avait été dure financièrement et mon propriétaire fut bienheureux que je lui règle les quelques mois de loyer en retard . Je continuais à reconstituer la carrière de Georges, pour sa retraite "anticipée" qu'il finit par obtenir vers la fin de l'année 1980 . A partir de ce moment-là, sa vie fut soulagée des soucis d'argent qu'il avait connus depuis sa maladie et il retrouva sa joie de vivre coutumière .

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    Finalement, il trouva un appartement à louer tout près de celui de sa mère dans le quinzième et tout heureux, il commença l'installation de notre "Home" . Mais il se produisit un évènement imprévisible qui bouleversa nos projets : la vieille dame, angoissée à l'idée que son fils bienaimé puisse encore l'abandonner à la fin de sa vie, fut prise d'une frénésie déménageuse . Elle se mit à transporter dans notre future habitation et par ses propres moyens, au grand désespoir de Georges, le contenu de son minuscule appartement ! Résigné, mais ne voulant pas faire de peine à sa vieille maman qu'il adorait et qui l'adorait, il fut bien obligé d'accepter la situation . Moi aussi d'ailleurs et notre vie reprit presque comme avant . Il se partageait entre sa mère et moi et, lorsqu'il faisait le trajet à pieds, "C'est bon pour la santé", disait-il . Pour faire plus ample connaissance avec l'étonnante nonagénaire , j'étais parfois invitée à un petit repas que Georges prenait grand plaisir à réaliser . La cuisine danoise, sucrée salée, était particulièrement appréciée, traditionnellement accompagnée d'un minuscule verre d'"Aquavit" . Mais attention au régime ! La fille de Georges, avec qui j'avais noué de bonnes relations durant ces années, nous invitait aussi à partager de conviviales tranches de vie .

     Ponctuellement, j'accompagnais Georges à l'hôpital pour des examens et contrôles plus appronfondis qui nous laissaient optimistes . Le hasard faisant bien les choses, son bon cardiologue habitait la même rue du 15° et des visites régulières à son cabinet permettaient de réguler le métabolisme en modifiant la posologie .

     Au printemps 81, Georges fit un voyage à Copenhague au Danemark où il fut décoré de "l'Ordre royal de Dannebrog" par la Reine Margrethe et, très fier en cette circonstance, participa à une émission de Radio-TV. 

     Je n'ai pas vu la "Petite Sirène" sur son Rocher, Georges ne m'a pas emmenée dans son pays natal .  D'ailleurs, il n'y restait jamais très longtemps, je crois qu'il préférait le chaud soleil de la Méditerrannée ! Mais à son retour, il me décora d'un "Colibri", que je garde précieusement, de peur qu'il ne s'envole !

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"Le p'tit oiseau de toutes les couleurs"

Chanson de Gilbert Bécaud

    J'avais repris des répétitions dans le spectacle grâce à une amie danseuse . Entre-temps et après bien des démarches, l'assurance clôtura mon dossier "accident" en me dédommageant d'une petite indemnité .

à suivre ...