17- L'accident de voiture

     Ce soir de Novembre, peu avant notre départ pour l'Espagne, on fut invité à passer une soirée dans ce célèbre Cabaret parisien, "Chez Michou", que Georges connaissait bien .

     L'ambiance était gaie et insolite et l'on passa "en spectateurs" un moment très agréable en compagnie de l'hôte éponyme de ces lieux, qui présentait le spectacle avec brio . La soirée se termina et après des "au revoir" chaleureux, on repartit en voiture dans les rues désertes.

     Tout à coup, à  un croisement rue Blanche, boum ! Une voiture surgissant sur le côté nous heurta violemment . Choc, freinements, je voltigeai vers la gauche tapant la tête dans le rétroviseur . Ensuite, je ne me souviens plus de ce qui se passa, mais comme le sang coulait abondamment sur mon visage, Georges m'emmena en taxi à l'hôpital Lariboisière . Je m'en tirai avec des points de suture, une tonsure et un gros pansement sur le dessus de la tête en haut de front, ainsi qu'une fêlure à l'incisive . Au petit matin, Georges me ramena chez moi en taxi et resta jusqu'à ce qu'il fut rassuré sur mon état, puis il repartit chez sa mère .

    Il fallait s'occuper de la voiture qu'il avait abandonnée sur les lieux de l'accident ... après un rapide constat . Il fut accusé de délit de fuite et de longs démêlés avec l'assurance commencèrent . Plusieurs mois après, il fit appel au journaliste Philippe Bouvard, qui eut la bonté de passer cet article dans sa rubrique du journal :    

 

 ( France Soir, article de Philippe Bouvard, début 1979 )

 

     Entre temps, la voiture fut réparée et on put partir en Espagne où Georges était attendu pour ses galas . Ma cicatrice refermée, il restait les points de suture que l'on fit retirer par un médecin pendant le voyage .               

 

 à suivre ...

16 - Sur les routes de France et de Navarre

     Le tourbillon nous emporta en tous sens, sur les routes de France et de Navarre .

     A Brest au "Moulin Rouge". 

     A Lyon, au Cabaret "Chez Fernand", avec le mime "Alex" . Cà et là des ruelles pentues et pavées du Vieux Lyon, ville de "Guignol", où les Théatres de Marionnettes sont un enchantement .

"Sur le Pont d'Avignon l'on y danse"...

     Une halte à Valence,  pour un succulent repas et d'heureuses retrouvailles avec le chef renommé du prestigieux restaurant "PIC" .

     Une petite escapade dans une région tout près de l'Allemagne d'où je suis originaire, pour aller voir mes parents . Puis , une visite de leur part à Paris et pour cette occasion, une sortie "Aux Moineaux de Montmartre" chez le sympathique Pierre qui, d'après ma mère, ressemblait à ma tante Catherine ( !! ) Mon père, qui n'avait jamais vraiment toléré que je bifurque dans ces métiers du spectacle, avait bien apprécié Georges qui fit sa caricature .

 

     En juillet, départ de Georges pour le Brésil, en spectacle au  "Os Trapalhòes".

                         ( Article avec IVON CURY à Rio de Janeiro )

 

     Retour de Georges à Paris .

     En souvenir de Copacabana, Georges m'avait rapporté une bague ornée d'un étonnant solitaire . En fait, il s'agissait d'une romantique Aigue-marine d'un beau bleu limpide, aux vertus ésotériques . J'adore le bleu, c'est ma couleur préférée .

 

     Puis on repart dans le sud, à la Grande Motte, pour un gala avec Georges en vedette .

                                                     ( article du Midi Libre ) 

 

     Et à nouveau sur la Côte d'Azur .

                                                     

 

                                    ( Photo P.C. Var Matin République )

  

    Ensuite, retour à Paris . Et pour clore l'année, un projet en perspective : Spectacle en Espagne, au "Ritz" à Barcelone, où Georges serait à l'affiche avec la chanteuse Patachou, Dino, un musicien joueur de "Zimballum" et un invité de marque, José Luis de Villalonga .

     Juste avant ce voyage, une sortie au célèbre Cabaret parisien "Chez Michou" . Mais ce soir de Novembre, je ne portais peut-être pas ma bague de fiancailles porte-bonheur ? ! ...  

                                                

à suivre ...

 

 

                                 

15 - Miaou ! Ohayô ! Ni Hao !

     Ce "temple du spectacle" de renommée mondiale qu'étaient les Folies Bergère, attirait une clientèle internationale et faisait travailler des artistes du monde entier . Certains repartaient au terme de leur engagement, dans d'autres établissements de Paris ou à l'étranger . 

     Nos contrats étaient renouvelables tous les trois ou quatre mois, aussi nous pouvions y rester des années durant, au fil des revues .  

                

       NOBORU KOSUKI

 aux "Folies Bergère", il y a plus de 30 ans !                                

                         ( Photo Sygma . Journal ? )

 

    Notre ami l'illusioniste Bertie partit dans un pays lointain, présenter son "Barbier de Séville" à un public friand d'attractions européennes . Avant son départ, il nous confia son appartement et son chat, un siamois très attaché à son maître . A cette époque, Bertie n'avait pas encore rencontré l'élue de son coeur, mais cela n'allait pas tarder .

      On s'installa donc pour un ou deux mois dans son confortable deux pièces, nous offrant un peu plus d'espace que chez moi . Mais le chat revendiquait la propriété des lieux en l'absence de son maître et témoignait aux nouveaux occupants une féroce hostilité . Parfois, il grimpait aux murs jusqu'au plafond et redescendait à toute vitesse en feulant, ou s'installait au beau milieu de la table pendant les repas et volait un morceau de poulet qu'il emportait sous le tapis du salon . D'autres fois, il venait nous réveiller de bon matin en nous mordant, visiblement très fâché de nous trouver dans "son" lit .

                                          ( Le chat de notre ami Bertie )       

      Au retour de Bertie, on fut récompensé par une boîte de caviar venu tout droit du lointain pays et Georges s'en lécha les babines . Le chat aussi, semble-t'il !

      Entre temps, j'avais fait la connaissance de la fille de Georges, exubérante et sympathique et avec qui j'allais très bien m'entendre, tout au moins en ce temps là ...   

                                         ( Photo de nous trois )

 

   Au clair de lune ...

     Moi aussi, à l'issue de mon contrat, j'avais quitté les Folies Bergère pour "les folies U..." comme disait Georges . Avais-je bien fait ? A ce moment-là, je ne me posai pas la question .

     Mon numéro était prêt et c'est au "Pussy Cat" que je le présentais . Georges me conduisait tous les soirs dans ce Cabaret sur les Champs Elysées, il connaissait très bien le patron et me portait aux nues en sirotant un "J.B". Pendant ce temps ayant jeté mon trac aux orties, je me déployais sur la petite scène vêtue de ma robe métallisée, en solo face au public réjoui . Je tombai des nues lorsqu'au premier jour, j'y croisai d'autres baladins des Folies Bergère évoluant dans un agile duo !

 

♫   Nina Simone "My Baby Just Cares For Me"

- with '87 animation - HQ 

                                                                                                                                                         

à suivre ...