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15/11/2010

14 - Comme un tourbillon

 

     L'année 78 fut comme un tourbillon . Georges reprit le spectacle à la Tour Eiffel où j'eus le plaisir de revoir le pianiste Jean Sala et de faire la connaissance de l'adorable André Aubert . Ensuite ce fut à "La Belle Epoque" au décor des années 1900, tout près de l'Opéra, que le public retrouvait son chanteur adoré, accompagné au piano par Romano Devico et son orchestre . Dans les journaux, des articles toujours très élogieux rassérénaient l'artiste, le qualifiant d' "athlète de la chanson" et s'interrogeant sur son secret de jouvence !  Nous étions reçus chaleureusement et les spectateurs profitaient d'une formule dîner-spectacle de qualité, avec au programme une myriade d'artistes comme Nancy Holloway, Christian Mery, Pierre Repp, Sophie Darel, le Trio Athénée . L'animateur Carlo Nell nous accueillait, toujours très "pince-sans-rire" .

                             ( Georges et son pianiste, à la Belle Epoque )

     Nous avions aussi l'occasion d'aller au "Don Camilo" et je me souviens d'y avoir rencontré Michel Leeb à ses débuts, avec sa grande bonne humeur, chahutant toujours avec Georges dont il était très admiratif . Actuellement, lorsque je vois ses mimiques et perçois certaines intonations, il me semble évident et il ne saurait le nier, qu'une partie de son inspiration lui vient de Georges ...

     Nous passions aussi d'excellents moments en compagnie du talentueux et souriant Félix Marten qui chantait au "Flamant Rose", un Cabaret réputé sur les Grands Boulevards .

     A la "Villa d'Este" se produisaient Jacques Meyran, Roger Comte, Jean Constantin et le chanteur Mouloudji, qu'on avait plaisir à retrouver après le spectacle, toujours calme et d'une grande  gentillesse . Une autre fois, en compagnie de la merveilleuse  Nancy Holloway et de l'original Zanini, ce fut un dîner rigolo avec d'autres artistes moins connus mais remplis de talent .             

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                Nancy Holloway, Georges et moi, ZANINI ...

 

    à suivre ...

 

06/11/2010

13 - Un petit tour et puis retour

     De retour à Paris, j'y retrouvai Hélène, Julie, Anna-Maria et Arielle aux Folies Bergères où j'avais frôlé la catastrophe, étant rentrée de vacances légèrement en retard !! Heureusement, le bon Saint Bernard du syndicat avait tout arrangé et mon contrat se poursuivit sans incident . Entre les matinées certains jours et l'entraînement les après-midi, il me restait du temps pour d'autres occupations .

     Je retrouvais des amis peintres que je connaissais depuis des années et avec qui j'avais partagé des moments passionnants . Depuis ma rencontre avec Georges, je les avais quelque peu négligés . L'un d'eux m'initiait à la restauration de tableaux, Galerie LETOURNEUR, à deux pas de chez moi et trois du Musée RODIN . Je posais aussi comme modèle dans son atelier, où il esquissait avec une vivacité extraordinaire des sanguines sur lesquelles je reconnaissais vaguement ma silhouette . J'appréciais d'autant plus d'être croquée à cette vitesse, que chaque pose acrobatique qu'il me faisait prendre était particulièrement inconfortable . A chaque séance, il réalisait un certain nombre de croquis pour n'en retenir qu'un ou deux et ne voulut jamais me faire don de l'un de ceux qui n'étaient pas "réussis" . Il les déchirait !!

     Je posais pour des portraits chez mon grand ami Maurice, peintre amateur dont les magnifiques pastels sur Paris étaient exposés au Puys-en-Velay . Mes visites distrayaient sa femme Lélette, atteinte de la maladie de Parkinson et elle était ravie quand nous lui demandions de jouer au piano son petit morceau favori, "Songe d'une nuit d'été" de Mendelshon .

     Maurice m'emmenait sur la Butte Montmartre, où il fréquentait le Cercle des amis de Bernard Dimey . Je dessinais et peignais depuis toujours et pour moi, ce lieu était un ravissement !        

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                                                                                        Pastel par Maurice L.

     Aux Folies Bergère, le spectacle se poursuivait toujours avec grand succès . Certains artistes, partis vers d'autres horizons aux fruits alléchants, avaient fait place à des nouveaux, plus exotiques . Mais à bruit sourd, des revendications salariales et des murmures de grèves commencaient à se faire entendre ... L'ensemble des danseurs et des machinistes réclamaient des augmentations et la direction menaçait de transformer les lieux en garages ... Puis les choses se calmèrent, momentanément .

     Georges, resté sur la Côte d'Azur, m'envoyait une abondante correspondance depuis l'hôtel où il avait élu domicile. Il devait retourner à Marseille, car le garçonnet de la chanson "Le France" n'avait pas souri lors des prises de vue et les photos étaient à refaire . Il s'occupait aussi , m'écrivait-il, de formalités concernant le remixage de l'un de ses derniers disques chez "Mary Mélody", avec en plus, des chansons inédites . Mais il se plaignait de soucis liés à sa vie passée, sans m'en donner de détails, et regrettait de ne pas s'être "contenté de chanter" .

     Le sentant un peu déprimé, je répondais aux lettres de Georges avec humour, lui racontant mon emploi du temps et il me faisait des remarques concernant mes "relations masculines", en manifestant une pointe de jalousie . Mais je le rassurai sur le sujet, mes amis étaient des "Amis de Coeur" et il me faisait confiance . En plus des lettres, je recevais parfois des bandes dessinées par lui-même, très amusantes et un peu érotiques, où je percevais une certaine malice à me titiller sur ladite fidélité ...  Puis il revint à Paris et l'on retrouva la vie d'avant .

 à suivre ...

 

01/11/2010

SOUVENIR

Photo JL.img050.jpg

 

Où me recueillir ?

"Viens me le dire"   Chanson J.P. Nataf