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24/07/2010

8 - A LA TOUR EIFFEL

       Plusieurs semaines passèrent aux Folies Bergère et un soir, oh surprise !  Bertie me tendit un papier, une invitation ...  Georges, à qui j'avais beaucoup plu, m'invitait le lundi suivant, jour de relâche, au dîner-spectacle du premier étage de la Tour Eiffel . C'est là que tous les soirs depuis Juin, il présentait son tour de chant, agrémenté de sketches humoristiques dont le public raffolait .

      Le lundi arriva et radieuse, je me retrouvai au premier étage de la Tour Eiffel, découvrant le  célèbre Restaurant-Cabaret en "Plein Ciel" et sa vue panoramique . Georges, très séduisant, m'accueillit un verre de scotch à la main et on m'installa à une petite table ronde au bord de la grande salle où la clientèle était attablée . Il y régnait une chaleureuse ambiance musicale, mêlée de bruits de couverts et de voix . Le spectacle commença, présenté par le célèbre Roger Grass, divers artistes se succédèrent et Gérard Marceau reparaissait régulièrement pour l'animation . Puis ce fut le tour de  Georges, la "vedette" de ce spectacle . J'étais charmée par ce répertoire inconnu pour moi et certains airs me revenaient en mémoire, surgis tout droit de mon enfance pas si lointaine . "Quand allons-nous nous marier mon cow-boy adoré", que Georges  chantait en duo avec une spectatrice avait un succès fou, l'incontournable et nostalgique "Pigalle" des années cinquante aussi . Quant aux sketches, c'était un divertissement suprême . Georges  était polyglotte et imitait avec virtuosité différents personnages truculents, du raffiné au très vulgaire, puis, en diverses langues, d'autres qui réglaient une addition salée . Les spectateurs riaient, mais certains sifflèrent !! quand Georges imita un "Allemand" d'une façon caricaturale . Je passais une merveilleuse soirée, le public  aussi, à entendre ses  applaudissements enthousiastes . A la fin du spectacle, Georges présenta ses musiciens avec une note d'humour, ce qui clôtura la soirée dans la bonne humeur . En coulisses je fis la connaissance de Jean Sala, le très apprécié et fidèle pianiste de Georges que je rencontrerai souvent par la suite, au cours des tournées .

     Scintillant de sueur, Georges s'épongea d'une petite pochette et se jeta goulûment sur un breuvage . Il m'en proposa un que je n'osais refuser . Je n'avais pas l'habitude de boire de l'alcool et mêlé à l'émotion amoureuse, ce coktail eut un effet trouble-fête lorsqu'il me raccompagna à mon domicile, dans sa belle "Toyota" gris métallisé toute neuve . Je fus prise d'une horrible envie ... de vomir !

On se dit "au revoir", mais la bise fut acide ... Alors, nous retrouvâmes en d'autres circonstances pour concrétiser notre idylle naissante .

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