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06/11/2010

13 - Un petit tour et puis retour

     De retour à Paris, j'y retrouvai Hélène, Julie, Anna-Maria et Arielle aux Folies Bergères où j'avais frôlé la catastrophe, étant rentrée de vacances légèrement en retard !! Heureusement, le bon Saint Bernard du syndicat avait tout arrangé et mon contrat se poursuivit sans incident . Entre les matinées certains jours et l'entraînement les après-midi, il me restait du temps pour d'autres occupations .

     Je retrouvais des amis peintres que je connaissais depuis des années et avec qui j'avais partagé des moments passionnants . Depuis ma rencontre avec Georges, je les avais quelque peu négligés . L'un d'eux m'initiait à la restauration de tableaux, Galerie LETOURNEUR, à deux pas de chez moi et trois du Musée RODIN . Je posais aussi comme modèle dans son atelier, où il esquissait avec une vivacité extraordinaire des sanguines sur lesquelles je reconnaissais vaguement ma silhouette . J'appréciais d'autant plus d'être croquée à cette vitesse, que chaque pose acrobatique qu'il me faisait prendre était particulièrement inconfortable . A chaque séance, il réalisait un certain nombre de croquis pour n'en retenir qu'un ou deux et ne voulut jamais me faire don de l'un de ceux qui n'étaient pas "réussis" . Il les déchirait !!

     Je posais pour des portraits chez mon grand ami Maurice, peintre amateur dont les magnifiques pastels sur Paris étaient exposés au Puys-en-Velay . Mes visites distrayaient sa femme Lélette, atteinte de la maladie de Parkinson et elle était ravie quand nous lui demandions de jouer au piano son petit morceau favori, "Songe d'une nuit d'été" de Mendelshon .

     Maurice m'emmenait sur la Butte Montmartre, où il fréquentait le Cercle des amis de Bernard Dimey . Je dessinais et peignais depuis toujours et pour moi, ce lieu était un ravissement !        

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                                                                                        Pastel par Maurice L.

     Aux Folies Bergère, le spectacle se poursuivait toujours avec grand succès . Certains artistes, partis vers d'autres horizons aux fruits alléchants, avaient fait place à des nouveaux, plus exotiques . Mais à bruit sourd, des revendications salariales et des murmures de grèves commencaient à se faire entendre ... L'ensemble des danseurs et des machinistes réclamaient des augmentations et la direction menaçait de transformer les lieux en garages ... Puis les choses se calmèrent, momentanément .

     Georges, resté sur la Côte d'Azur, m'envoyait une abondante correspondance depuis l'hôtel où il avait élu domicile. Il devait retourner à Marseille, car le garçonnet de la chanson "Le France" n'avait pas souri lors des prises de vue et les photos étaient à refaire . Il s'occupait aussi , m'écrivait-il, de formalités concernant le remixage de l'un de ses derniers disques chez "Mary Mélody", avec en plus, des chansons inédites . Mais il se plaignait de soucis liés à sa vie passée, sans m'en donner de détails, et regrettait de ne pas s'être "contenté de chanter" .

     Le sentant un peu déprimé, je répondais aux lettres de Georges avec humour, lui racontant mon emploi du temps et il me faisait des remarques concernant mes "relations masculines", en manifestant une pointe de jalousie . Mais je le rassurai sur le sujet, mes amis étaient des "Amis de Coeur" et il me faisait confiance . En plus des lettres, je recevais parfois des bandes dessinées par lui-même, très amusantes et un peu érotiques, où je percevais une certaine malice à me titiller sur ladite fidélité ...  Puis il revint à Paris et l'on retrouva la vie d'avant .

 à suivre ...

 

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